Cette robe de mariée en soie sauvage a été entièrement brodée à la main sur le devant avec un motif de lierre et de clématites entrelacés. Ce modèle est unique en son genre puisque créée spécialement en accord avec la personne qui me la commandée.
Je me présente: je m'appelle Audrey mais sur internet on me connait plus sous le
nom de Bulle, j'ai 30 ans et je suis enseignante contractuelle (dans l'attente de décrocher le concours) et en même temps étudiante en master d’histoire.
Je suis tombée il y a quelques années dans la marmite de la reconstitution historique, médiévale et devant me porter un costume je me suis lancée dans la couture plutôt que d'aller en acheter un.
J'ai toujours été manuelle donc c'était une grand aventure pour moi qui petite fille confectionnait des vêtements de poupée à partir de vieux bouts de tissu. De fil en aiguille, l'expression me
semble utilisée vraiment au plus juste dans mon cas, je me suis posé pas mal de questions sur le pourquoi du comment : pourquoi les gens faisaient ainsi, pourquoi ce matériaux et pas un
autre, ce qu'on peut reconstituer sans l'ombre d'un doute et ce qui reste du domaine de l'imaginaire, et voilà une passion était née: le textile historique. Mais bon une fois qu'on touche au
textile, on a envie de toucher à tout et de tout voir...Et c'est pourquoi aujourd'hui, je file, tisse, couds, brode...
Bonne lecture!
Au XIIIème siècle les manches commencent à se resserrer aux poignets laissant entrevoir le début de la mode des manches très moulantes typiques du XIVème siècle où il était de bon ton de faire ajuster ses manches à son bras jusqu'aux coudes, et parfois même plus haut, à l'aide de nombreux boutons. Les boutons ne sont pas visibles sur les iconographies du XIIIème siècle représentant des manches fendues et retournées sur le poignet pour le travail., Pour obtenir un ajustement aussi près du corps et pouvoir fermer cette fente au poignet deux solutions étaient possibles, les boutons ou le laçage. J'ai choisi les boutons plus pratiques et plus en accord avec l'iconographie, les pièces de fouille et l'évolution des manches au siècle suivant. Les coutures invisibles sont faites à la machine. Le surfilage, il a été fait à la façon des textiles retrouvés lors des fouilles de Londres, en rabattant 2 fois les bords du tissu et en les cousant au point droit à la main.