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Bonjour!

Tout d'abord, je vous souhaite la bienvenue sur ce blog qui n'a pour but que d'exposer mes travaux divers, mais également de partager certaines techniques, patrons, etc. Si vous avez besoins de précisions sur une réalisation, un patron ou encore une technique employée ou que vous avez un projet en tête et besoins de deux mains, n'hésitez pas à me contacter! Vous pouvez aussi tout simplement me laisser un commentaire ils sont toujours bienvenus!

Je me présente: je m'appelle Audrey mais sur internet on me connait plus sous le nom de Bulle, j'ai 30 ans et je suis enseignante contractuelle (dans l'attente de décrocher le concours) et en même temps étudiante en master d’histoire.

Je suis tombée il y a quelques années dans la marmite de la reconstitution historique, médiévale et devant me porter un costume je me suis lancée dans la couture plutôt que d'aller en acheter un. J'ai toujours été manuelle donc c'était une grand aventure pour moi qui petite fille confectionnait des vêtements de poupée à partir de vieux bouts de tissu. De fil en aiguille, l'expression me semble utilisée vraiment au plus juste dans mon cas, je me suis posé pas mal de questions sur le pourquoi du comment : pourquoi les gens faisaient ainsi, pourquoi ce matériaux et pas un autre, ce qu'on peut reconstituer sans l'ombre d'un doute et ce qui reste du domaine de l'imaginaire, et voilà une passion était née: le textile historique. Mais bon une fois qu'on touche au textile, on a envie de toucher à tout et de tout voir...Et c'est pourquoi aujourd'hui, je file, tisse, couds, brode...

Bonne lecture!



Archives

29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 11:32

Après plusieurs semaines d’interruption pour cause de travail, fêtes médiévales, fabrication du gambison… mais aussi des pauses vacances  voici entièrement finie ma fameuse robe XVème siècle !!!

Résumé des épisodes précédents: Ici, ici et ici.

Au moyen âge on appel robe l’ensemble des vêtements qui composent la tenue. Il y a donc une chemise de lin cousue à la machine pour les coutures  droite et entièrement surfilée et ourlée à la main au fil de lin. Au dessus une robe de sergé de laine, avec ligne de taille, entièrement cousue à la main, avec parmenture de soie à l’intérieur au niveau des œillets, du col et de l’emmanchure ainsi que  des manches simplement épinglées à la robe au motif tissé type damassé (je n ‘ai trouvé que du coton, viscose et pas de soie mais le rendu est plus proche de ce que je cherchais que de prendre un motif imprimé) elles aussi entièrement cousues à la main.

Elle est portée avec un voile et un chaperon dont la longue pointe est portée enroulée autour de la tête un peu comme la femme en vert sur cette image : Coiffe

Voici le résultat en image.

 

La tenue dans son ensemble, voyez comme le corsage est ajousté au plus près du corps.

 

Les manches épinglées à la robe, ce qui permet de les changer selon les occasions.


Détail du lacet avant, fait au doigt et composé de 32 oeillets brodés à la main.

 

Détail du poignet des manches resséré par un bouton en tissu.

 

L'envers du décor, la parmenture de soie pour renforcer les zones de tension, ou simplement pour la finition.


 

La coiffe dont je parle plus haut.

 

Je n'ai pas résisté à l'envie de faire une pieuse mise en scène, digne d'un tableau des maitres de la peinture flamande.


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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 21:35

Voici un vêtement de guerre porté par les hommes d’arme au moyen-âge. Il s’agit juste d’un service rendu à un ami car je n’ai pas spécialement vocation à réaliser ce genre de pièce.

Pour être claire, il n’y a aucune preuve historique de la façon de réaliser les gambisons, on sait simplement qu’il existait des vêtements rembourrés pour porter seul ou sous la cotte de maille, afin d’amortir les coups. Au XIIIème siècle la bible de Maciejovski montre des hommes portant des vêtements très épais avec des coutures verticales et aux manches courtes. Les gambisons  qui y sont représentés sont de couleur et les manches semblent être une deuxième pièce à côté du corps.Plus tard on a retrouvé des pièces textiles matelassées, mais en soie et bourre de coton. Je doute fort qu’ils aient été utilisés pou aller au front.

Le gambison a donc été construit sur le modèle des tubes rembourrés. Plutôt que de faire un énorme sandwich de lin et de laine piquée par la suite comme pour réaliser un molleton,  j’ai préféré réaliser  des tubes à rembourrer après couture. Ceci pour deux raisons :

-Je n’avais pas la place à la maison pour y mettre un cadre assez grand afin de tendre les différentes épaisseurs de tissu et le rembourrage. Condition nécessaire à la réalisation d’un beau molleton.

-N’ayant aucun recul sur l’historicité possible et les différentes hypothèses avancées, j’ai choisi de ne pas innover et de m’inspirer largement des travaux déjà réalisés par d’autres.

Le gambison que j’ai réalisé était au départ fait de deux couches de lin avec de la laine cardée au centre, mais pour renforcer le tout je l’ai recouvert de lin vert par la suite. Les coutures ont été réalisées à la main au fil de lin fort. J’ai fixé le lin vert au fil de coton vert doublé (le fil étant protégé des frottements de la maille par le rembourrage autour et surtout cette couture n’étant là que pour accrocher le tissu à l’autre et non retenir le rembourrage). Les différentes parties on été assemblé d’abord par l’intérieur (4 couches de lin à chaque fois) au point arrière. Puis j’ai refermé le lin vert à l’intérieur comme à l’extérieur en faisant chevaucher le tissu et en exécutant un point de chausson. Pour plus de confort le dessous des bras et le col ont été rembourrés plus finement et piqué par la méthode du matelassage.

Il est formé pour le corps de deux rectangles bizautés pour créer l'emanchure.

 

Le voici en image porté par son propriétaire.

 

 

Le voici en construction.


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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 20:57

Après un petit moment d’absence, pour cause de beaucoup de travail, voici la fin de la série : « le défi soie de la semaine » ! Après la confection d’un mini paletot et d’un sac à main tendance, voici arrivé… roulements de tambour…la tunique à manches ballon !

Je ne vous fourni pas le patron qui va avec, car je l’avoue j’ai copié une tunique en percale de coton achetée dans une boutique de fringues bon marché. Mais elle lui plaisait tellement que je n’ai pas cherché plus loin. Donc allons y pour la copie, enfin copie pas tout à fait j’ai changé un ou deux détails quand même. En particulier les manches ou j’ai ajouté une patte de boutonnage et aussi deux longue pinces à l’avant pour donner un effet plus plat et moins bouffant que l’originale. Le tissu étant épais et lourd le côté gonflant n’était pas bienvenu et rendait bien trop raide. Lesmotifs ne sont pas raccordés mais la taille du coupon ne me le permettait pas (70cm par 2m)

 

Mais cessons les bavardages et laissons place à l’image !


 

Vue de 3/4.

 

De dos. (notez la fermeture invisible faite sans le pied de biche qui va avec!

 

Détail des poches.

 

Détail des manches.


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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 23:25
Petit résumé de l'épisode précédent: Une collègue de travail m'a confié 3 coupons de soie provenant de mongolie. La largeur est très spéciale 75cm que faire avec? Le mystère est grand et la tâche difficile...

La semaine dernière je vous présentais le mini paletot inspiration kimono, cette semaine c'est le sac haricot!!!
Pourquoi ce nom? Et bien déjà la couleur verte, mais surtout la forme d'un gros haricot en grain.
N'ayant qu'un mètre de soie je n'avais pas trop de possibilités, elle était partant pour un sac, alors allons y! On coupe un gros haricot dans la soie puis le même mais moins large à l'ouverture dans du gros coton épais pour la doublure. Quelques bandes de soie pour constituer la patte de fermeture, une autre assez longue pour la lanière dans laquelle on glisse un morceau de cotton épais pour rigidifier un peu le tout.
Tatadadam, vroum l'aiguille tourne, un sac est né!!!

Le résultat en images:




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31 mai 2009 7 31 /05 /mai /2009 23:06

Une collègue de travail a eu la chance de recevoir d’une de ses amies 3 coupons de brocard de soie artisanale, tissés en Mongolie (un mauve, un bleu et un vert kaki), ainsi que des petits boutons assortis.  Elle me les a montré et m’a dit : «  Je te les confie essaye de me faire quelque chose la dedans ! ».

Le défi est de taille, car qui dit artisanal dit largeur peu commune, et là on est dans l’extra étroit…une laize de 75cm !!! Pour une longueur de 2m pour 2 des coupons et 1m pour le dernier. Au début je me suis gratté la tête en me disant que c’était bien court tout ça, mais habituée à travailler à la manière médiévale, en économisant le tissu au max, je me suis lancée dans l’aventure. Le tissu étant richement tissé, il impose une autre contrainte celle de la raideur donc pas de petit top fluides etc. Alors que faire ?

J’ai commencé par le coupon mauve que je voyais bien en petite veste d’été un peu habillée (soie oblige). Vu la raideur de la soie, je me suis dit qu’un petit paletot serait du meilleur effet et avec manches ¾ dont la forme est inspirée des kimonos et un col mao, en petit clin d’œil au pays d’origine du tissu.

Voici le résultat un paletot aux aires d'asie le tout en images.

Devant.

De dos.

Le col, les boutons assortis et le détail des motifs.


Toutes les pièces sont géométriques et tracées à même le tissu, donc  pas de patron à fabriquer.  Les pièces avant et arrière hautes ne sont pas totalement rectangulaires mais légèrement coupées en biais aux épaules et aux emmanchures pour éviter que la tête de manche tombe trop sur les bras. Il n'y a pas de parmenture, les bords sont tous ourlés le plus simplement possible.


Voici le plan de coupe...

et quelques indications de montage!

A vous de jouer!

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21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 21:20
Alors voilà la robe semi terminée, le côté gauche est fini d'être assemblé est surfilé, mais le côté droit est simplement épinglé.
Elle fait large à la taille car elle n'était pas attachée devant, et surtout le côté droit n'étant pas fini donc pas ajusté.
Mais voici quelques images pour vous donner une première idée!

Détail des coutures faites à la main, au point arrière puis ouvertes est plaquée avec un point avant et surfilées avec un point glissé technique utilisée pour le corsage. Les coutures de la jupe sont également ouvertes, mais pliées deux fois comme un ourlet est cousues au point avant, ce qui fait plus propre si l'intèrieur de la jupe vient à être visible.

Coutures de constuction.

Un demi devant et un gousset avant couture.

Vue de dos, la couture centrale est visible ainsi que les plis de la jupe comme sur le tableau de Van der Weyden.

Vue du côté gauche terminé. La robe est portée sur une chemise de lin blanc dont le col est adapté au port de cette robe.

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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 10:41

Comme je l'avais dit, voici la suite de l'histoire d'une robe avec la constitution du plan de coupe et du patron.
Je n'ai pas fait de manches mais juste des pièces d'épaule comme sur la robe de Marie-Madeleine.
Pour débuter j'ai constitué un patron du corsage, à ma taille, dans un vieux morceau de drap qui devait partir pour faire du chiffon. La jupe ne nécessite pas de patronage précis.

J'ai tracé une forme ressemblant au corsage que j'ai observé sur les tableaux sur le morceau de drap, en utilisant mes mensurations et ajoutant pas mal de centimètres en plus pour l'aisance, puis découpé grossièrement. Une fois cela fini j'ai cousu au fil à bâtir à grand points, essayé, ajusté avec des épingles, recousu puis réessayé jusqu'à obtenir la forme désirée voici le résultat en images d'un demi côté.


Une fois le corsage bien ajusté j'ai découpé le long des coutures, tracé les pinces éventuelles au feutre textile et bien repéré mes différentes pièces pour une utilisation multiple. En découpant le long des coutures j'ai obtenu la forme exacte de ce que je cherchais par contre cela m'oblige lors de la coupe définitive à ajouter 2 cm tout le tour de la pièce pour les surplus de couture.
Voici le patron de corsage en image.


Je disposais d'un métrage limité donc comme au moyen-âge, j'ai rusé au niveau de la coupe pour profiter au maximum du tissu et faire le moins de pertes possibles. Le tissu utilisé est un sergé de laine ocre, pas certaine qu'il soit 100% naturel par contre. Le sergé dessine de petites lignes obliques sur le tissu, mais pour une coupe à l'économie impossible de les obtenir toutes dans le même sens. Enfin c'est discret et ne se voit quasi pas.
Le plan de coupe comprend toutes les pièces de la robe, même la jupe qui sera tracée directement à même le textile et ne bénéficie pas d'un patron. Il suffit de faire coïncider la largeur obtenue sur le patron du corsage à la ligne de taille avec la ligne de taille des différents pièces de la jupe, en contant le double pour le panneau arrière afin d'obtenir cet effet plissé et une belle circonférence en bas. J'y ai ajouté 3 godets pour avoir encore plus d'aisance sur le bas de la jupe.

Mais come un schéma vaut mieux qu'un long discoure tadam!!!


Je fais les goussets plats au bout et non pointus car cela me permet d'avoir un peu de marge pour les rentrés. De plus sur le côté gauche le gousset est complet et pas sur le côté droit il faut donc prévoir une fausse couture verticale à cet endroit pour un effet plus homogène de la robe finie. Méthode attestée par les fouilles archéologiques.

Voilà à vos aiguilles et vos ciseaux! Je vous présente la robe en cours de construction et finie au prochain épisode. (Comptez quelques semaines quand même, sachant qu'elle est réalisée entièrement à la main et que je n'en ai fait que le quart pour le moment.)


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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 23:35
Depuis quelques temps j'avais très envie de refaire mon costume médiéval pour quelque chose de plus historique que l'actuel. L'ancienne robe était déjà basée sur un patron du XIVème mais cousue à la machine, la chemise de dessous était trop longue et pas du tout historique, les chausses du bidouillé, bref je voulais pousser la démarche plus loin.
J'ai choisi comme époque le XVème siècle et pour base de travail les peintures du flamand Rogier Van der Weyden, très très riches de détails et assez populaires pour en trouver des reproductions de bonne qualité sur internet.

Voici les modèles:







On voit bien les détails des coutures, les oeillets pour le laçage à l'avant et les épingles pour attacher les manches toujours dans un tissu différent de celui de la robe ou corset. Mais surtout sur la robe rouge vue de dos, il est possible d'observer deux parties une haute et une basse avec couture à la taille et de nombreux plis sur la jupe au niveau de la chute des reins. Le dos est divisé en deux lui aussi pour ajuster au maximum la robe près du corps. Le col à une ligne fine située à 5 cm du bord, bande de biais ou parmenture visible...J'ai pris pour position d'utiliser la technique de la parmenture.


Après avoir bien étudié les images, les divers points de couture retrouvés sur les pièces de fouille (en particulier les fouilles de Londres) il est temps d'organiser le plan de coupe et le patron.

La suite au prochain épisode!


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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 21:50

Voici un chaperon formé, ultime évolution du chaperon médiéval. Ce vêtement est une sorte de petite cape de laine à capuche, servant à protéger le cou, les épaules et la tête du froid.


 
Au fur et à mesure du temps les coquets de l'époque ont varié la façon de le porter. Ils commencèrent par poser le chaperon sur la tête en l'enfilant par l'ouverture réservée d'ordinaire à laisser voir le visage (appelée geuleron) et en laissant pendre la pointe de la capuche (appelée lirripon) d'un côté du visage et la cape de l'autre.
Pour accentuer cette mode, le lirippon s'est fortement allongé afin de pouvoir le nouer autour de la tête de façon très travaillée et ainsi relever la partie recouvrant les épaules à la manière d'une crête de coq.
Pour finir afin de conserver cette forme en permanence, certains chaperons ont été directement mis en forme. Ils pouvaient être portés sur la tête tel un chapeau ou posés sur l'épaule, suspendu par le lirippon.

Voici une tentative de reconstitution que j'ai réalisée d'après les explications fournies dans le
Medieval tailor's assistant.
Il est fait à partir d'un sergé de laine bleu marine tirant sur le noir et le geuleron mis en forme est rempli de laine de mouton, cardée à la main. La parti cape à été découpée à sa base pour former un motif répété de feuilles. Les coutures au fil de lin on été faites à la main et chaque feuille a été rebrodée à la main sur son contour avec un point de feston
fait au fil de lin noir (lin DMC à broder).
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27 décembre 2008 6 27 /12 /décembre /2008 21:13

Robe faite pour costumer une amie lors d'une fête médiévale, ne faisant pas de reconstitution pure, elle voulait quelque chose de plus fantastique, j'avais peu de matière, un peu de lin blanc et un peu de coton bleu...
Quelques rubans et broderies plus tard voici le résultat!




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